La quête de l’excellence

Cette semaine, j’ai assisté à la remise des prix Canada Gairdner 2012 au Musée royal de l’Ontario (ROM), à Toronto. Dans l’ombre de monumentaux squelettes de dinosaures et devant un auditoire composé de l’élite de la recherche en santé, six chercheurs internationaux et un autre, canadien, ont reçu leurs prix.

2012 Canada Gairdner Awards

Chaque année, la Fondation Gairdner présente de prestigieux prix aux meilleurs chercheurs en santé dans le monde. Un quart des lauréats remportent éventuellement le prix Nobel en physiologie ou en médecine. Les IRSC appuient les prix Canada Gairdner parce qu’ils servent à reconnaître la persévérance des scientifiques qui réalisent d’importantes percées. Les prix témoignent aussi de la norme d’excellence à laquelle nous aspirons tous.

Les robes de bal, les smokings et l’apparat du gala contrastaient avec la sobriété des mots de remerciement des sept lauréats. Ils ont expliqué la valeur de leur travail et capté l’attention de l’auditoire. Un des lauréats américains a évoqué l’esprit de la chanson « Northwest Passage » du chanteur de folk Stan Rogers dans ses remarques. Les nombreux Canadiens dans la salle ont clamé leur approbation. Le Dr Lorne Babiuk, qui crée des vaccins, a conclu en disant « le rotavirus est peut‑être synonyme de diarrhée pour vous, mais pour moi, c’est un gagne‑pain ». Sur toile de fond de la fine cuisine et de la porcelaine du ROM, le commentaire de Lorne se voulait une manière originale de conclure la soirée.

Quelques jours après le gala, j’ai réfléchi à l’importance d’une bonne communication. J’ai trouvé bien que les lauréats soient brefs et ne mentionnent que les points essentiels. Mon épouse Brenda apprécie particulièrement les discours qui sont dynamiques, mais succincts. Elle parle d’une étude selon laquelle après cinq minutes, la plupart des personnes dans l’auditoire commencent à penser à autre chose, comme le sexe ou leur prochain repas.

Mon autre réflexion au sujet des prix Gairdner a été que tous les lauréats de cette année étaient des hommes (en réalité, c’est ma fille Lisane qui me l’a fait remarquer). Malgré les progrès accomplis, nous devons faire davantage pour éliminer les barrières socioéconomiques et culturelles qui font qu’il est plus difficile pour les femmes de faire carrière en sciences et technologies. Je suis particulièrement inquiet pour les jeunes filles. J’ai observé au Canada qu’elles excellent en mathématiques et en sciences au primaire et au début du secondaire, mais qu’elles se butent à des obstacles plus tard au secondaire, jusqu’à l’université.

Les scientifiques, les ingénieurs et les médecins ont la responsabilité sociale d’inspirer et d’appuyer la génération qui leur succédera. En tant que vice‑président, je m’engage à faire en sorte que les IRSC créent des occasions d’éveiller la curiosité scientifique des jeunes Canadiens. En particulier, j’aimerais mieux comprendre et éliminer les obstacles aux études supérieures et aux carrières en sciences, en technologies, en génie et en mathématiques auxquels font face les jeunes femmes. (http://sciencepourlepublic.ca/fr/assessments/in-progress/women-researchers.aspx)

25 octobre 2012

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